Star Wars, RPR partie 1.

Franchement GG  

   


Petit bémol au niveau de la forme : met une taille normale, ça fait un peu mal aux yeux.

Woh. En voilà une belle histoire, qui raconte un peu le passé de Starkiller en tant qu'apprenti Sith. Franchement, j'adore.

OUAIS! Belle histoire! 

Merci tout le monde vous voulez une suite alors ?

Mais bien sûr! On veut toujours de bonnes histoire sur ce forum et qui nous font voyager!  

Carrément qu'on veut une suite !

ça tombe bien j'ai déjà commencer à travailler dessus :p vous aurez la suite au plus tard Mardi

Super histoire mais petit problème tu ne peut pas me prendre en exemple jedi, car je suis le fils de Starkiller et a 10 je doute qu'il mais eu en fils !!

sinon gg tu est doué  

C'est bon ! c'est modifié

 

Je t'envie de pouvoir sortir tes textes aussi vite, moi j'essaie tant bien que mal de m'aménager 20 minutes chaque soir pour avancer un peu, mais ce n'est pas beaucoup  
On avait déjà discuté avec les autres membres il y a plusieurs semaines de la plus confortable forme d'écriture pour lire et il était apparu que la taille normale était la plus adaptée, aussi je me suis permis d'enlever le gras de tes texte (sinon après avoir lu, j'ai des taches claires devant les yeux).

Je reste souvent très tard le soir pour écrire différents textes, j'y passe vraiment du temps.
j'ai beaucoup travailler sur celui-ci, je ponds pas mes textes comme ça
sinon pour l'écriture je savais pas quelle taille était la plus adaptée alors merci d'avoir modifié tout ça

moi à la base aussi, j'y passais du temps, et puis là depuis quelques épisodes, à cause de mon planning, ben je les ponds presque en direct  

je fais d'abord un brouillon sur cahier, puis je recopie à l'ordi en corrigeant certaines choses.
Evidemment, comme l'histoire est un peu longue, je me concentre sur l'action pour pas avoir un épisode tous les 2 mois   (et avec en plus mon RP perso que je prépare en parallèle; pfff je m'en sors plus !!!)

Mais continue, c'est bien !

Merci Luca

La prochaine partie sortira se soir entre 21 heure et 22 heure et la suivante sortira Lundi 22 au soir.

La tache floue prit forme, celle d’un humain, grand, avec les cheveux coupés si près du crâne qu'il était pratiquement chauve. Sa silhouette puissante était recouverte d’une armure noire renforcée qui lui brûla les yeux lorsqu’il la regarda. Les symboles gravés à l'eau-forte dans la cuirasse résonnaient du côté obscur. Zayne ne l'avait vu qu’à distance, mais il était impossible de ne pas reconnaître ce démon. C'était le seigneur sith, Dark Varas. Il ne dit pas un mot. Sa haine lui hurlait des mots faits de lourds silences. Il s'accrochait à lui comme un linceul. Zayne se rendit compte que quelque part au loin, un éclair zébrait le ciel. Cependant, ses yeux étaient rivés sur la lame rouge sang du sabre laser. Varas le brandit, sa poignée presque trop petite pour son énorme main. La lame décrivit un arc-en-ciel alors qu'elle s’abattait sur lui. Zayne  se fit projeté par l’impact et atterrit dans l’herbe humide. Pendant un moment, Il en fut perturbé. Mais son entraînement reprit alors le dessus. Une projection de force fit reculer le maitre sith et Zayne sauta sur son adversaire. Varas intercepta la lame d’énergie du Jedi avec la sienne, projetant des étincelles dans toutes les directions. Puis, avant qu'il ne puisse contourner sa parade, Varas bondit en arrière et atteignit son sabre et temporairement hors de portée du Jedi. Il se releva d’un mouvement fluide, se servant de la Force pour renforcer ses appuis.

─ Même les chiots Jedi peuvent m'étonner, grogna Dark Varas, en s’approchant prudemment de lui.
Mais les choses se finissent toujours de la même façon. Le chiot morveux meurt, et je peux compter un autre meurtre à mon actif.
Zayne essaya d'affermir sa voix, mais il savait qu’il n’était pas de taille à lutter contre le sith.

─ Vous devez répondre d’un grand nombre de morts, dit-il, en gardant la lame de son sabre laser devant lui.

─ Peut-être, petit chiot, peut-être.

Il fit un nouveau pas vers lui en souriant. Mais ce n’est pas devant toi que j’en répondrais. Mais tout d’un coup il sentit une force provenir de la soute et avant même qu’il puisse réagir jaillit de la soute une motospeeder à répulsion, personne à son bord et fit un demi-tour serré en direction des combattants, Zayne se jeta dessus. Poussant les gaz à fond, il laissa la moto faire un brusque bond en avant. Puis, il se concentra entièrement sur le pilotage du speeder. Le Jedi n'était pas aussi bon pilote que sur transporteur et dut donc se concentrer d’avantage.

Dark Varas observa la course de la motospeeder foncer sur lui et sourit. Maintenant il avait le  Jedi en ligne de mire. Il se prépara, s’apprêtant à frapper dès que la moto serait assez près. Les choses seront peut-être plus difficiles que prévu, pensa-t-il.
Dès que le sith détourna son attention vers Zayne et la motospeeder, Starkiller commença à se déplacer. Il était en plein milieu d’un mouvement censé l’amener près de la motospeeder. Son saut l’amena derrière le dos exposé du Jedi, il été en suspension sur le fauteuil arrière de la motospeeder complètement en équilibre alors que le véhicule fonçait tout droit vers le seigneur sith. Le Jedi remarqua sa présence mais trop tard, le sabre rouge de l’apprenti avait déjà commencé à entreprendre son mouvement. Il alluma son sabre et trancha le dos du Jedi, un cri de douleur retentissait dans toute la forêt. Starkiller répliqua rapidement et efficacement. Au lieu de trancher une nouvelle fois l’armure du Jedi, la lame de l’apprenti rebondit sur le sabre laser activé de son ennemi.

Dark Varas, contraint de faire volte-face pour se protéger, n’était donc plus en mesure d’éviter la motospeeder. L’engin allait le faucher, le projetant à terre mais il utilisa la force pour faire dévié le véhicule. Starkiller sauta, atterrissant exactement derrière son maitre.
La motospeeder ne ralentit pas. Zayne détourna le speeder de l'épave du transporteur et poussa les gaz à fond. Alors qu’elles filaient à travers la forêt, s’éloignant du sith, Varas pouvait sentir que le Jedi cherchait à tirer avantage de tout ce qu’il pouvait. C’était le Jedi, et non lui, qui choisirait le champ de bataille. Le Jedi lui dicterait les règles de ce conflit. Mais pour le seigneur sith s’était hors de question.
Varas regarda autour de lui, vit son sabre laser à terre qu’il avait lâché pour utiliser sa force à pleine puissance. Il était près du transporteur détruit, et s’immergea dans la Force et trouva immédiatement le fil invisible qui reliait le sabre laser à sa main ouverte. D’un geste, il tira dessus, ramenant l’arme à lui. Seules quelques secondes s’étaient écoulées, mais quand il leva les yeux, la motospeeder disparaissait déjà dans la forêt.
─ Non ! hurla Starkiller, en rage. Personne ne me privera de sa mort !

─ Il mourra ne t’inquiète pas… murmura son maitre

Rassemblant la Force autour d’eux, les sith s’élancèrent. Comme des éclairs de foudre noire, ils se ruèrent à travers la clairière puis dans les profondeurs de la forêt, suivant la trajectoire du speeder. La vitesse que lui fournissait la Force ne lui permettrait peut-être pas de rattraper le véhicule du Jedi, mais le chevalier de la force le maintiendrait au contact. Varas s’ouvrit au côté obscur, augmentant son allure à l’extrême.
La motospeeder se faufilait à travers la forêt. Elle était mauvais pilote, et naviguer entre ces arbres massifs nécessitait des réactions instinctives et des réflexes aiguisés. Cependant, Zayne n’avait pas le temps de s’arrêter pour changer de place. Les sith devaient être à sa poursuite, et il n’était pas prêt à se battre. L’accident secoué et il avait mal un peu partout. Alors que le speeder achevait une série complexe de louvoiements et de virages et reprenait une trajectoire plus ou moins droite, Zayne risqua un coup d’œil par-dessus son épaule. Effrayé, il manqua de lâcher le guidon. Dark Varas et son apprenti étaient justes derrière lui! Ils devaient s’être camouflés grâce au côté obscur, car il ne semblait pas avoir perçu son approche. La Force augmentait sa vitesse, le portant presque à sa hauteur.

─ Mais... Comment ?! cria Zayne, ses paroles couvertes par les hurlements de la motospeeder qui

fendait l’air. Il appuya à fond sur la pédale de régulation des gaz, et le speeder bondit. Il faudrait que cela suffise, pensa-t-il. Le speeder ne pouvait pas donner plus. Le visage du seigneur sith se tordit de rage alors qu'il invoquait des réserves toujours plus importantes d’énergie obscure pour franchir les quelques derniers mètres qui le séparaient du passager mortifié de la moto. Même aidé de la Force, pourrait-il réellement aller aussi vite que lui ? Son sabre laser s’embrasa et tournoya en direction du speeder. Son attaque lui fit perdre l’équilibre, et il culbuta et vint durement frapper le sol. Dark Varas avait atteint sa cible, l’extrémité de la lame de son sabre laser trancha l’un des câbles électriques de la moto. Les dommages ne s’avéreraient pas immédiatement fatals, mais le speeder allait progressivement manquer de puissance. Pourrait-il atteindre un endroit relativement sûr ? Zayne regarda derrière lui une nouvelle fois, mais les sith ne semblaient plus le poursuivre. Peut-être sa détermination s’était-elle finalement émoussée.
Les nuages sombres qui s’étaient déployés à l’horizon quelques temps plus tôt emplissaient maintenant le ciel. La nuit arrivait, et avec cette couverture nuageuse, elle serait quasiment noire. L'orage, quand il frappera, promettait d'être spectaculaire. Zayne s’immergea dans la Force. La sombre présence était toujours là, mais pas à proximité. Du moins pas pour le moment. Il avait abandonné la motospeeder une heure auparavant, une fois que la jauge d’énergie eut atteint zéro. Laissant le véhicule au fond d'un profond ravin, Zayne commença à courir et maintinrent leur allure fiévreuse jusqu'à ce qu'il ait laissé quelques kilomètres de plus derrière lui. Quand il atteignit les collines rocheuses qui délimitaient cette partie de la forêt, Il décida de s’arrêter. Il trouva une petite caverne, partiellement cachée par des broussailles et s’y installa pour se reposer.

─ L’orage n’arrivera pas de sitôt pensa-t-il.

Il attend. Il ne devait pas dormir, le danger le guetté. Au mieux, il fermait simplement les yeux de temps en temps pour essayer de trouver un peu de calme dans la force. Il mangea une ration de son pack de survie et but l'eau de sa gourde. Il se préparait à la bataille à venir. L'orage attendait, menaçant, mais refusait de libérer son contenu. Les nuages, au-dessus de lui, étaient sombres et douloureusement boursouflés. Le temps passa. Dark Varas approchait. Et l'orage attendait, plein d’une sinistre impatience.

Presque deux jours durant, Dark Varas et son fidèle apprenti Starkiller traquèrent le Jedi à travers la forêt. Après avoir essayés de neutraliser la motospeeder, Starkiller avait perdu l’équilibre, chutant à s’en rompre le cou. Une grossière erreur de calcul, il arrivait trop vite pour pouvoir s’arrêter. Il en avait eu le souffle coupé, restant au bord de l’inconscience pendant quelques longues minutes avant de pouvoir reprendre la poursuite.
Mais pendant ce temps, le speeder s’était échappé et il n’avait pas l’énergie nécessaire pour tenter une nouvelle pointe de vitesse, son maitre dut attendre qu’il soit sur pieds pour reprendre la route. Starkiller se mit donc à marcher, sans hâte sous les conseils de son maitre, tout en laissant à son corps le temps de récupérer de l'effort extrême effectué alors qu’il s’aidait de la Force pour courir. Il lui fallut plus d’une journée pour gagner le lieu où la motospeeder était cachée. Elle était à moitié enfouie sous une montagne de feuilles mortes et de branchages au fond d’une petite tranchée. Ils avaient presque franchi le ravin et serait probablement complètement passé à côté s’ils s’étaient déplacé plus vite.

- Ce Jedi était décidément dur avec son véhicule, pensa Varas.

Il se laissa tomber dans le ravin pour examiner le speeder. Le Jedi n'était pas à proximité, mais Varas ne s’était pas non plus attendu à ce qu’un évènement aussi trivial qu’un accident les retarde. Varas comprit que la motospeeder était simplement tombée en panne d’énergie. Ils passèrent le jour suivant à suivre leur piste dans la forêt. Simple au début, mais cette tâche se compliqua lorsque les marques disparurent soudainement. Varas s’immergea dans le côté obscur, l’incitant à lui révéler le chemin pris par le Jedi. Sa proie possédait pourtant sa propre signature dans la Force, il devait donc avoir masqué ses traces d’une manière ou d’une autre. Les sith ne pouvaient rien faire d’autre qu’errer dans la forêt, à la recherche des signes physiques de leur passage ou à attendre que la Force le trahisse. Ou qu’il se trahit lui-même. A l’instar du Jedi, Varas et son apprenti se camouflèrent. Non, pas comme le Jedi, réalisa Varas.  Car Zayne utilise énormément d’énergie pour se camouflé dans la forêt.

- il finira par se rendre visible, voilà encore un autre signe de la faiblesse des jedi , pensa Varas.

Encore un autre signe prouvant que le côté obscur finirait par triompher de la lumière.
Le temps s’écoula. Dark Varas prit quelques heures de repos et médita sur le côté obscur, son apprenti l’observait il se demandait quand se finira cette course poursuite interminable. Quand ils furent prêts à repartir, Varas se transforma en un prédateur infatigable, un traqueur implacable. Ils firent une pause, huma l'air, et s'ouvrit à la Force. C’était là. Un tintement, une subtile vibration. Ce n’était pas grand-chose, mais il avait trouvé sa proie. Avec un sourire à la fois inquiétant et plein de haine, le seigneur sith se prépara à porter le coup de grâce. Il regarda Starkiller

─ Stark, l’affrontement est proche… Va à notre vaisseau et essai de voir si les communications fonctionnent, si c’est le cas préviens Roxx qu’il faut qu’elle vienne nous chercher en navette, sinon nous serons bloqué ici pendant un bout de temps.

─ Mais maitre, je veux me battre moi aussi, je veux vous prouvez que je suis capable de tuer ce Jedi et je n’ai…

─ Ne discutes pas Stark. Ton heure viendra ne t’inquiète pas, vas-y maintenant !
L’apprenti grimaça de colère. Il salua son maitre et disparut dans la forêt.

Zayne glissait à travers la forêt comme une brise silencieuse. Au-dessus de lui, les nuages s’écartèrent juste assez pour révéler un ciel nocturne dégagé. Les lunes jumelles de la planète brillaient à travers la trouée, enveloppant la forêt d’une lumière pâle et fantomatique. Ses sens le picotaient comme des fils de fers vivants alors que la Force coulait en lui, mais elle ne parvenait pas à y localiser Varas. Il se cachait, bien que Zayne ait toujours eu la vague impression d’être épié et même si il n’arrivait pas à mettre le doigt sur l’origine exacte de son trouble. Il accéléra ses recherches, débouchant finalement des arbres dans une vaste clairière. A la clarté des lunes, il vit un lac aux eaux calmes et immobiles emplir l’espace dégagé. Les orbes des astres jumeaux se reflétaient distinctement dans l'eau. Zayne s’aperçut que la couverture nuageuse se désagrégeait, découvrant des étoiles dans le bleu profond qui enveloppait les lunes. Peut-être l’orage était-il en train de mourir. Voilà qui serait un bon présage.
Zayne, Chevalier Jedi, s’assit au bord du lac silencieux, sous la lueur des lunes jumelles. Les lourds nuages orageux bordaient la clairière, mais juste au-dessus de lui le ciel était clair et dégagé. Il était calme, en paix. Le chant de la Force vibrait en lui, l’emplissant de confiance et de puissance. Il était prêt.

L'ombre se dressait au bord de la clairière, partiellement camouflée par d’épais bosquets d’arbres. Zayne était conscient de l’Obscure présence depuis quelques instants, mais il n’avait pas bougé, n’avait rien fait qui puisse lui indiquer qu’il l’avait repéré. L'ombre jaillit hors de l'obscurité et Varas apparut dans la faible clarté des lunes. Sans un bruit, il se rapprocha de Zayne, patientant jusqu’au dernier moment pour activer son sabre laser. Zayne décida de ne pas attendre. Le Chevalier Jedi se leva sans hâte, se retournant calmement pour faire face à l’arrivée fulgurante du seigneur du côté obscur. Il s’arrêta, momentanément décontenancé par le calme de ses gestes. Zayne saisit sa propre arme et riva son regard au sien.

─ L’obscurité qui t’habite t’a trahie, sith, dit Zayne.

─ Et toi, Jedi, tu refuses celle qui t’habite, répliqua-t-il. Reni ton serment Jedi et rejoins-moi.

─ Cela n’arrivera jamais.

─ C’est ce que tu crois.
Deux sabres lasers s’embrasèrent. Au loin, le tonnerre gronda. La tempête les cernait totalement, bien que le ciel demeure dégagé au-dessus d’eux. Un éclair brilla au-dessus des arbres. Voilà qui n’augurait rien de bon, pensa Zayne. Au coup de tonnerre suivant, Varas hurla. Zayne  intercepta son attaque, sabre laser contre sabre laser, obscurité contre lumière. Le Seigneur sith et le Jedi dansaient au son d’un chant de vie ou de mort qu’eux seuls pouvaient entendre. C'était une danse faite de violence qui se répercutait dans la Force. Les premières attaques et contre-attaques permirent aux deux combattants de prendre la mesure l’un de l’autre. L’un d’eux gagna du terrain, puis le perdit alors qu’ils se fendaient et paraient. Le tonnerre s’intensifia, puis le vent se renforça, faisant tourbillonner les feuilles mortes autour d’eux comme ils combattaient. Pour le Sith et le Jedi, le temps semblait aller et venir. Continuellement, un mélange complexe d’attaques et de parades appuyées par la Force se déroulaient comme au ralenti.

 

Prochain épisode, sortie en novembre (si tout va bien  )

Je sais être patient.

Un an plus tard…

Dark Varas marchait sur le trottoir roulant, et le claquement régulier de ses bottes sur le sol était semblable au compte à rebours d’un chronomètre mesurant le temps de plus en plus limité qu’il restait à la République. Speeders, motos et taxis aériens passaient en rugissant au-dessus de sa tête dans un défilé incessant, le système circulatoire motorisé alimentant le cœur de la République. Les bâtiments gigantesques, les ponts, les passerelles, les ascenseurs et les places recouvraient toute la surface de Coruscant sur plusieurs kilomètres de hauteur et l’ensemble représentait les signes extérieurs d’une civilisation opulente, décadente, qui tentait de dissimuler son pourrissement sous un cocon de durabéton et transparacier.
Mais Varas décelait la décomposition sous le vernis, et il allait montrer à l’ennemi le prix de la faiblesse et de l’autosatisfaction. Bientôt, tout cela ne serait plus. Il allait dévaster Coruscant. Il le savait depuis des décennies. Les souvenirs remontèrent des tréfonds de son esprit. Il se remémora son premier pèlerinage sur Korriban, et la sensation prégnante de vide qu’il avait éprouvée en parcourant seul ses déserts rocheux, ses canyons poussiéreux bordés par les tombeaux de ses ancêtres sith. Il avait senti la Force partout, il s’en était repu, et dans son isolement elle lui avait offert une vision. Il avait vu des systèmes entiers en proies aux flammes, et la chute d’un gouvernement qui régnait sur toute une galaxie. Il avait alors su que la destruction des Jedis et de leur République serait son œuvre. Depuis, il n’en avait jamais douté.

- A quoi pensez-vous, Beym ? lui demanda Miss Roxx.

Elle seule l’appelait par son prénom, et uniquement quand ils étaient tous les deux, sans personne d’autre pour l’entendre. Il appréciait la façon douce dont les syllabes roulaient de sa langue sur ses lèvres, mais c’était une chose qu’il ne tolérait de nulle autre qu’elle.

- Je pense au feu, dit-il.

Le respirateur détesté assourdit quelque peu sa voix. Elle allait à son côté, aussi belle et dangereuse qu’un Lavanrok sith d’apparat. Elle salua sa réponse d’un claquement de langue, lui coula un regard en biais mais ne fis aucun commentaire. Sa peau couleur rouge paraissait presque luminescente dans le soleil couchant. Des masses de gens sillonnaient la place qu’ils parcouraient à présent, riant, bavardant, plaisantant. Une jeune enfant humaine retint l’attention de Varas quand elle poussa un petit cri de plaisir et courut dans les bras ouverts d’une femme brune, sa mère sans doute. La fillette avait dû sentir son regard sur elle, car derrière l’épaule de sa mère elle l’observa, son petit visage fermé sur une expression perplexe. Il la toisa une seconde en passant et elle détourna la tête, nichant son visage dans le cou de la femme. A l’exception de la gamine, personne ne lui prêtait particulièrement attention. Les citoyens de la République se sentaient en sécurité, au cœur du Noyau, et le nombre énorme d’être peuplant Coruscant lui assurait l’anonymat. Ainsi, il pouvait parmi ses proies, dissimulé par son capuchon, protégé par l’armure sous sa cape, inconnu et sans rien de remarquable, bien que mû par une détermination farouche.

- Beym…

Il la vit déglutir, regarder ailleurs.  Les paroles  qu’elle avait eu l’intention de prononcer après son prénom semblaient s’être coincées au niveau de la cicatrice qui marquait sa gorge.

- Tu peux dire ce que tu penses, Missy.

Mais elle continuait de regarder autour d’elle, comme si elle voulait mémoriser le spectacle qu’offrait Coruscant avant que Varas et l’Empire ne le transforment en brasier.

- Quand les combats prendront-ils fin ?

La question le déconcerta.

- Que veux-tu dire ?

- Notre vie est une guerre, Beyn. Notre vie. Quand cela finira-t-il ? Il ne peut pas être ainsi éternellement.

Il hocha la tête, car il pressentait la teneur de la conversation qui allait suivre. Elle s’efforçait de masquer sa sagesse sensible derrière des questions. Comme d’habitude, il était partagé. D’un côté, elle n’était qu’une servante, une femme qui lui procurait la compagnie qu’il désirait quand il la désirait. D’un autre côté, elle était Miss Roxx. Sa Miss Roxx.

- Tu as  choisi de combattre à mes côtés, dit-il. Tu as fait bien des victimes au nom de l’Empire.

La peau rouge de  ses joues vira au bordeaux.

- Je n’ai pas tué pour l’Empire. Je combats, et je tue pour vous. Vous le savez. Mais vous…vous combattez pour l’Empire ? Seulement pour l’Empire ?

- Non je combats parce que je suis né pour ça, et l4empire est l’instrument à travers lequel j’accomplis ma tâche. L’empire est la manifestation de la guerre. Voilà pourquoi il est parfait.
Elle secoua la tête.

- Parfait ? Des millions d’êtres périssent dans ces guerres. Des milliards.

- Des êtres meurent durant les guerres, oui. Tel est le prix à payer.

Elle suivit des yeux des enfants qui marchaient derrière un adulte, peut être un professeur.

- Le prix pour quoi ? Pourquoi cette guerre continuelle ? Pourquoi cette expansion constante ? Que veut l’Empire ? Que voulez-vous ?

Derrière son respirateur, il sourit comme il aurait pu le faire goutant la justesse des interrogations d’une enfant précoce.

- Ce que je veux n’a pas d’importance. Je sers la Force. La Force est conflit. L’Empire est conflit. Tous deux sont en harmonie.

- Vous en parlez comme si c’était mathématique.

- Ça l’est.

- Les Jedi ne le pensent pas.

Il réprima une bouffée de colère.

- Les Jedi ne comprennent la Force que partiellement. Certains d’entre eux sont puissants dans son usage. Mais ils ne parviennent pas à comprendre la nature fondamentale de la Force : le conflit. Le fait qu’il existe un Côté Lumineux et un Côté Obscur en est la preuve.

Il pensait avoir apporté une conclusion au sujet, mais elle ne voulut pas en rester là :

- Pourquoi ?

- Pourquoi quoi ?

- Pourquoi le conflit ? Pourquoi la Force existerait-elle uniquement pour fomenter le conflit et la mort ?

Il eut un soupir où perçait un début d’exaspération.

- Parce que ceux qui survivent au conflit acquièrent une compréhension plus profonde de la force. Leur compréhension évolue. Ce seul but suffit.    

L’expression de Roxx disait assez qu’elle ne saisissait toujours pas ce point. Quand il reprit la parole, ce fut d’un ton que l’irritation rendait plus sec :

- Le conflit mène à compréhension plus parfaite de la Force. L’Empire s’étend et crée le conflit. A cet égard l’Empire est un instrument de la force. Tu comprends les Jedi, eux, ne le comprennent pas. Ils se servent de la Force pour se réprimer et réprimer les autres, pour renforcer leur vision de la tolérance et de l’harmonie. Ce sont des imbéciles. Et ils s’en rendront compte bientôt.

Pendant un moment, Miss Roxx ne dit rien, et le bourdonnement ambiant de Coruscant meubla le gouffre de silence entre eux. Quand enfin elle parla, elle le fit comme la fille timide qu’il avait sauvée de l’esclavage sur Géonosis.

- La guerre constante sera votre vie ? Notre vie ? Rien de plus ?

Il comprit enfin ses motivations. Elle voulait que leur relation change, qu’elle évolue. Mais son dévouement à la perfection de l’Empire, qui lui permettait d’améliorer sa compréhension de la Force, interdisait tout attachement de ce type.

- Je suis un guerrier sith, dit-il.

- Et les choses entre nous seront toujours telles qu’elles sont aujourd’hui ?

- Maitre et servante. Tu en es mécontente ?

- Vous ne me traitez pas comme votre servante. Pas toujours.
Il instilla dans sa voix une dureté qu’il n’éprouvait pas :

- Pourtant tu es une servante. Ne l’oublie pas.
La peau rouge s’assombrit de nouveau, mais de colère, et non de honte. Elle se tourna et le regarda droit dans les yeux. Il eut l’impression que le capuchon et le respirateur ne dissimulait rien.

- Je connais votre nature mieux que vous ne la connaissez vous-même. Je vous ai soigné après votre affrontement sur Bolowa, quand vous gisiez presque mort au sortir du combat. Conflit, évolution, perfection : vous prononcez ces mots avec sincérité, mais la croyance n’atteint pas votre cœur.

Voilà